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Sejour St Sauves d’Auvergne du 10 au 15 juin

Publication : (actualisé le )

MARDI 11 JUIN

Aujourd’hui, journée à la ferme RANDANNE : Ferme GAEC (Groupement agricole d’exploitation en commun) avec produits en vente directe (oui oui, nous avons tous les « Saint Nectaire  » commandés…).
Les enfants ont eu deux temps de visites durant cette journée :

  Visite de l’étable, la nurserie, la fabrication du fromage, les champs et vaches

  Visite du village et des anciennes installations (abreuvoir, four à pain, étable/maison).

Journée ponctuée de dégustations bien savoureuses.

Nous avons appris et retenu quelques anecdotes : (dans le désordre..)
Les vaches laitières à la robe unie marron et aux lunettes marron sont appelées les « ABONDANCES  », les blanches et marron sont appelées « les « MONTBELIARDES  ».

Autrefois, on mettait des cloches autour de leur cou pour pouvoir les récupérer si elles s’éloignaient. Maintenant, c’est pour continuer la tradition. C’était le travail du « garçon vacher « , qui était un enfant de rassembler les vaches.

Elles sortent de l’étable début avril, boivent jusqu’à 80l d’eau par jour (cela fait beaucoup de bouteilles !).
Les pis de la vache ont 4 tétines (ce n’est pas parce qu’elles font 4 petits…). Elles peuvent avoir un petit par an.
Pour la traite, il faut :
  nettoyer avec de la paille pour enlever les bactéries (pas toutes parce qu’il y a des bonnes bactéries)
  évacuer le premier jet à la main pour stimuler la vache et la détendre pour qu’elle donne son lait. Avec la griffe électrique cela met 4 minutes, le décrochage est automatique.
  Masser les mamelles avec un baume à l’eucalyptus.

Tout le lait passe dans des tuyaux et vont dans une grande cuve pour la fabrication du fromage. Le lait est à 37 degrés quand il sort des pis de la vache. Il est refroidit vers 33 degrés pour la fabrication du St Nectaire le matin (5h30) et le soir (17h). La fabrication doit se faire immédiatement après la traite.

La vache est un animal étrange : elle mastique, roule l’herbe avec sa langue (très râpeuse comme les escargots). Elle a 4 estomacs et l’herbe remonte. C’est plus compliqué que pour les humains.
Pour se nourrir, elles ont maintenant un collier électronique et vont chercher elles mêmes leur ration. Un ordinateur reconnait le code et distribue juste la quantité dont elles ont besoin.
Pour le fromage, nous avons vu toutes les étapes avec le lait, la présure. Il faut « écailler le lait  » pour avoir de miettes de tome fraiche, séparer du petit lait. Au fond, on garde un bloc de tome. Il faut saler avec du gros sel, l’habiller d’un linge et l’entourer avec un cercle pour qu’il garde sa forme…et le mettre sous une presse pour sortir le reste de petit lait. Dans la cave, il est frotté deux ou trois fois dans la semaine et, une croute de moisi apparait : poils de chat !

Avec « Jean Valère  », le monsieur de la ferme, nous avons traversé le village. Jean s’est habillé avec un costume d’autrefois :
Il y avait 2 tenues : une pour le travail aux champs et l’autre pour aller à la messe. Le pantalon n’avait pas de ceinture mais des bretelles.

  les « brailles  », le pantalon (« Rebraillez-vous  », cela veut dire remettez votre pantalon).
  des sabots : le bout était pointu pour faire avancer les vaches si besoin.. A l’intérieur, on y mettait du foin ou de la paille pour isoler du froid ou faire sécher.
  Une grande chemise : la biaude, comme un poncho pour se protéger des bouses de vache..
  Un chapeau : un ruban aux couleurs d’Auvergne (vert – espoir et pâturages, jaune- soleil et céréales, rouge-vin)
Les « anciens  » n’avaient pas la télé et faisaient des veillées, mangeaient des châtaignes, buvaient du cidre et du vin, discutaient).
Les maisons étaient collées les unes aux autres parce que c’était important de pouvoir s’aider et de partager.
La famille RANDANNE tient son nom du temps où il y avait des « rangs d’ânes  » devant la poste.

Les toits des maisons étaient en « lauze  », plus pentus pour que la neige puisse descendre.
Dans l’étable, la famille gardait les vaches, fabriquait le fromage, vivait…Parfois, le bébé dormait dans le foin parce qu’il n’y avait pas de lit pour tout le monde. Il y avait parfois 11 enfants dans la famille !
Les vaches étaient des radiateurs naturels. Les plafonds étaient bas, peints de chaux vive (c’est un désinfectant naturel pour éviter que les bactéries se développent).
Au-dessus de l’étable, il y avait la grange . Les hommes portaient des sacs de 100 kgs jusque sous les toits.

Chaque partie du village avait son lavoir, son four à pain.
Le four mettait une journée entière à être chauffé et il fallait une journée en plus pour chauffer son pain…Vive la baguette à la boulangerie ! (mais elle se conserve moins longtemps).

Voici donc quelques unes de nos découvertes, bien d’autres choses encore…
Et vous n’avez pas eu les parfums !

Demain, une journée pour les yeux et les mollets. Souhaitons que le temps nous permette de faire une belle randonnée d’allure « montagnarde  ».

Bises à tous les parents

Les enfants et les maîtresses

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