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ECOUTE 4 : La Flûte enchantée, duo Papageno-Papagena, acte II n°21 18eme

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La Flûte enchantée, duo Papageno-Papagena, acte II n°21

Wolfgang Amadeus Mozart XVIIe et XVIIIe siècle Classicisme

Opéra Autriche 1791

Extrait :
À la fin de l’opéra, l’oiseleur Papageno retrouve enfin Papagena, son double féminin, qu’il avait aperçue fugitivement auparavant et qu’on lui avait enlevée. Désespéré, il avait eu le projet de mettre fin à ses jours en se pendant à un arbre, mais les trois garçons lui sauvent la vie et lui conseillent de jouer de ses clochettes magiques, ce qui a pour effet de la faire revenir. Le couple chante alors sa joie et programme les (nombreux) enfants – on entend parfaitement le mot « Kinderlein  » – qu’ils vont avoir !

Formation instrumentale :
Orchestre. Mozart, dans ce passage très précis, emploie ici l’orchestre symphonique en version « allégée  ». Si on y trouve bien les cordes, les vents y sont toutefois en petite formation : flûtes, hautbois, bassons et cors. Pas de trombone, de trompette, de clarinette ni de timbale. Rien qui puisse être solennel ou bien impressionner son monde. Tout l’effectif orchestral concourt à la joie des retrouvailles et des projets d’avenir.

Auteur / compositeur / interprète :
Le compositeur : Wolfgang Amadeus Mozart (1756 Salzbourg – 1791 Vienne)
Compositeur autrichien, c’est sans nul doute la personnalité la plus connue de la musique classique de tous les temps. Il laisse plus de mille oeuvres répertoriées. Il se frotta à tous les genres de l’époque : instrumentaux (musique de chambre, symphonie) et vocaux (opéra, musique sacrée, lied). Il était également un musicien virtuose au clavecin, à l’orgue et au piano, comme au violon et à l’alto.
Dès l’âge de six ans il signe ses premières compositions.

Malgré l’imagerie populaire persistante d’un Mozart pauvre, oublié de son public et victime de la jalousie des autres au point de mourir empoisonné (idées préconçues largement véhiculées par le film Amadeus de Milos Forman), il n’en est rien.
Mozart serait décédé d’une infection rénale et atteint d’une dépression doublée de symptômes psychiatriques, tel le syndrome d’Asperger, la maladie de Tourette ou des troubles compulsifs du comportement. Son enterrement fut aussi l’objet de nombreuses légendes : il n’a jamais été enterré dans une fosse commune, et une tempête de neige le jour de son enterrement avait empêché sa famille et ses amis de se
rendre au cimetière – mais non à l’église de la cérémonie mortuaire, comme l’indiquent les registres paroissiaux de l’époque.

Les clés de lecture :
Papageno est un oiseleur. Son métier consiste à attraper les oiseaux et à les vendre, notamment à la Reine de la nuit, la « méchante  » de l’histoire. Il a un costume fait de plumes de perroquet, une petite cage dans le dos et il joue d’un appeau (en réalité une petite flûte de pan qui ne produit qui cinq notes : sol, la, si, do et ré) pour les attirer à lui. C’est un être simple, peu porté à la réflexion philosophique, mais qui se contente de bonheurs quotidiens élémentaires : manger, boire et avoir une petite femme. Son nom provient de l’allemand « Papagei  », que l’on retrouve également dans l’ancien français « papegai  », qui signifie « perroquet  ».
Mozart s’amuse avec le public de l’étonnement du couple. Sur une musique très espiègle, il fait bégayer de joie nos deux oiseleurs qui se répondent l’un l’autre : « Pa, Pa-Pa, Pa-Pa-Pa-Pa  », puis de plus en plus vite : « Pa-Pa-Pa-Pa-Pa-Pa-Pa-Pa !  »
Voici leur première intervention :
Les deux personnages étant sur la même longueur d’onde, leurs interventions vont avoir la forme d’un aimable dialogue, pour lequel chacun reprend musicalement ce que vient de dire l’autre, ou bien d’une polyphonie en notes parallèles extrêmement suave, en sixtes ou en tierces redoublées. C’est l’accord parfait entre eux et cela s’entend !
À la fin, pour les deux derniers « Pa-Pa-Pa-Pa-Pa-Pa-ge-na (et ge-no)  », les vents s’invitent au dialogue dans ce qui sonne comme un véritable caquètement musical.

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